Marche de 24 km.
Toc toc, on cogne à ma porte de chambre. Il est 6:50... Hey merde ! Le cadran n’a pas sonné pour 6:20. Je me lève aussitôt, mais surprise les jambes et chevilles me lâchent, je retombe sur le lit... oufff... longue sera cette journée. Je tremble, malgré 9h de sommeil, le système nerveux est épuisé.
Je me prépare rapidement, déjeuner délicieux préparé par notre hôte (gâteau régional, pain, fruits, confitures maison de prune d’orange ou abricot (quel choix !!), jus de pamplemousse pressé maison, café!!)... délicieux quoi !! on panse mes pieds et allez hop, on repart en transport avec Marie-Line vers le village de Montesquiou pour rejoindre JP !
Les oiseaux chantent à la première lueur du jour. Ça sent tellement bon, c’est frais, la bonne humeur est au rendez-vous malgré les divers points de pression au pieds. Le parcours est d’une pente douce sur chemin de terre. On aperçoit un lavoir. JP mon encyclopédie me détaille l’historique j’adore ! Chemin à travers les bois, enfin ! On continu pour franchir un vallon pour arriver au bourg de Pouylebon. On poursuit direction St-Christaud pour prendre la pause dîner avec vue sur l’église templière primitive qui date de 1260. Quelle architecture!! C massif, ca donne de la force juste à la regarder. Nous prenons la décision de quitter le GR pour traverser la Crete sur 9 Km de bitume afin d’avoir une vue constante sur les Pyrénées. Parcours difficile, chaud et dur pour les pieds. Je tente d’éviter le bitume à marcher sur le rebord de la route dans les herbes hautes... mais quel effort pour les jambes et les pieds... seigneur. Je suis tannée !! Je suis crevée, pas mentalement ni physiquement, mais juste de n’avoir aucun contrôle sur cette douleur lancinante qui ne me lâche pas. Bien que j’aime le tennis, je me passerais bien de cette balle restée prise sous mon pied gauche . Allez, on continu, carburant au points de vue, je m’encourage par des coups d’œil à ma gauche sur les Pyrénées. C’est vraiment mais vraiment magnifique. JP est devant, pas si loin, Carole derrière.
Sur le long du chemin je croise chèvres et vaches. Les animaux sont photogéniques ici, ils se retournent quand on sort le Kodak
Arrivée à Marciac, on se pose à l’église où se trouve le plus haut clocher gersois. Avant de quitter JP me dit : “tu sais Genevieve, ce qu’il y a de magnifique chez toi, c’est que tu réussis toujours à nous faire rire et à sourire malgré la douleur et les moments difficiles. Tu as une force d’esprit incroyable, c magnifique”. Merci JP, c flatteur ! Il me quitte alors pour rejoindre des amis. Seule, j’attend Carole et je réfléchis. Ça va vite sur ce chemin, quelques jours passés avec JP et déjà des anecdotes, clins d’œil et une tonne de fou rires. J’anticipe déjà son départ à Oloron Ste-Marie, sa dernière étape. Apprentissage de la gestion du deuil... merci chemin, mais cette fois-ci, je compte bien profiter de chaque instant qui me seront donnés. Trop souvent dans ma vie des gens que j’aime sont partis rapidement avant que je puisse leur dire au revoir convenablement, avec qui je regrette de n’avoir pu créer davantage de souvenirs... cette fois ci, ça n’arrivera pas.
Carole arrive, discutons un moment. Direction l’épicerie pour notre souper de ce soir, et décidons de faire une pause au café du coin. On s’assoit à la plus grande place de toute les bastides du Gers. Superbe endroit, belle ambiance avec musique de Jazz. Typique de l’endroit, qui de juillet a août présente un festival de Jazz.
Ce soir, Carole et moi dormons dans un gîte magnifique ! Nous y rencontrons Louise une pèlerine. Je me fais piquer +++ par les moustiques à l’extérieur pendant mon bain de pied... ça te scrappe une relaxation, mais je tente de rester zen...
A demain, pour un autre 24 km vers Lahitte-Tourpière.
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