Marche de 27 km. Le jour tant attendu !! Le pied sera mis en Espagne Lever à 6h pour un départ à 7:15 en raison de la grosse journée avec itinéraire allongé ! Simon et moi partons ensemble, considérant le danger d’affronter la Nationale sur 4 km pour rejoindre Urdos. Ça vaut le risque ! Le fort du Portalet est une impressionnante structure qui vaut le détour... ou plutôt de prendre la route plutôt qu’un bus. Construite en 1842, ce fort est creusé dans la falaise. Il fut désarmé en 1914 et il servit de prison pour les « responsables de la défaite ». Actuellement en restauration. Petit sommaire, il me faudra lire davantage là-dessus au retour ! Arrivés à Urdos, Simon me dit aurevoir, car je marche plus rapidement que lui. Je quitte alors la Nationale pour retrouver le calme de la montagne. J’entend les tourbillons du Gave d’Aspe, fort relaxant. La montée est assez ardue, j’ose espérer que se ne sera pas comme ça toute la journée ! Encore des paysages magnifiques de montagne fascinants, à faire rêver. Des vaches et des cloches, des moutons qui bêlent, des sifflements strident de milans en chasse, des cascades et des ruisseaux en veux-tu en voilà ! C’est servi sur un plateau d’argent ! Petite pause dans un air aménagé par des gens du coin, d’anciens pèlerins. Très agréable, je discute un moment avec ce couple. Je repars, ça monte à travers la forêt... pour redescendre ensuite plus bas dans les champs... découragée, surtout qu’au final il me faut monter à une altitude de 1632 m. pour rejoindre le Col du Somport Allez courage... Je réussis à me perdre dans les herbes hautes pour me retrouver face à face avec un troupeau de vaches ! Retrouvant mon chemin assez rapidement en me disant que je dois longer la nationale, je la traverse pour réussir à trouver une balise. Commence alors en pleine forêt, cette fameuse montée vers le Col du Somport. En pente « douce » et progressive. Le hic, c’est que c’est soutenu sans plateau pendant plus de 13 km. Les jambes se fatiguent, il n’y a aucun aménagement pour s’asseoir. Comble de bonheur lorsque sortie du bois j’aperçois une vue complètement incroyable. Je suis au beau milieu de la chaîne de montagnes. La sensation de vertige me prend d’un coup. Et ça donne un coup de pied au derrière pour trouver la frontière !! Je la vois au loin, elle est TRÈS loin.. j’aurais tellement aimé courir, mais avec les roches, cailloux et jambes mortes... impossible. Et loin de moi l'idée de vouloir offrir un spectacle à tous ces randonneurs GR10 que je vois assis à prendre leur pause. Alors, dos droit, fière, un pas devant l’autre, j’avance... mais tellement épuisée . Je me suis juste permis de crier « YEAHHHHH » les deux bras dans les airs devant la superbe pancarte affichant l’Espagne. Enfin, 300 km de marche plus tard... Fière ! Et encore là, le mot est faible !! Pause dîner... plus que 8 km à faire en descente. La descente vers Canfranc-Estaciòn est déjà réputée difficile, je n’ose pas imaginer sous la pluie, avec des rochers lisses et glissants. C’est encore un peu trempé de l’orage de la veille, ça glisse, ça roule, je dois redoublé de vigilance ! Finalement, quand j’y repense, ce ne fut pas si difficile que ça. Certes quelques passages avec des rochers et des escaliers de géants, mais pour le reste, des sentiers entourés de vaches sans clôture ni barrière, des cascades et des passerelles en bois, ou des chemins un peu plus rocailleux. Sur le coup, cette descente était plutôt épuisante considérant l’effort la précédent. À Canfranc-Estaciòn, cette gare abandonnée est magnifique !! Un jour elle sera possiblement remise en fonction. Ce soir je dors dans une auberge. Je m’offre une chambre « privée » pcq demain sera une grosse journée avec le transport de nuit. Besoin d’intimité aussi et d’être loin des ronfleurs !! Demain dernier bout de chemin vers Jaca !
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